Les lieux marquants de la commune

Retrouvez ici des informations sur les lieux de la commune qui ont marqué l'histoire de Pluvigner.

Le quartier de la Madeleine

La « caquinerie de la Madeleine »

À la fin du XVIIe siècle, il existait un village à proximité de Pluvigner qui s’appelait « la caquinerie de la Madeleine ». Y demeuraient exclusivement les cacous. Le village comportait une chapelle où il est très probable que les morts y étaient enterrés ou du moins à proximité.

La chapelle de la Madeleine a été rasée en 1811 mais on peut la situer aux environs du quartier actuel de la Madeleine.

Mais, le 18 mars 1681, leur statut va être partiellement modifié par le Parlement de Rennes. Ce changement va être confirmé par l’évêché de Vannes. Le parlement décide qu’à partir de ce jour, l’état civil, notamment les actes de décès, les enterrements et les célébrations mortuaires, devront être exercés de manière égale. Cela signifie que les cacous pourront désormais bénéficier de ce droit. Cette décision va provoquer des réactions très vives dans la commune.

« Cacous » un terme aux origines étymologiques floues

L’origine exacte de ce mot est difficile à établir mais il peut être mis en lien avec plusieurs autres termes. Tout d’abord le mot grec kakos qui signifie mauvais. Il y également le terme de cacochyme, issu du grec médiéval et qui indique qu’une personne a une santé déficiente. Le mot « cacou » désigne une personne qui n’est plus lépreuse, mais qui garde le qualificatif de l’ancien malade, autrefois appelé « caquin », « caqueux ». En ce sens, la « caquinerie » indiquait souvent le lieu de séjour des lépreux.

Toutefois, il est nécessaire d’indiquer que si les cacous à Pluvigner étaient héritiers des lépreux, ils étaient pour autant sains et n’avaient pas connu cette maladie. Malgré ce fait, ils étaient, d’un point de vue géographique, social et économique, exclus de la société de l’époque. Ils vivaient en communauté, dans un même quartier et étaient séparés du reste de la population, y compris à l’église. Ils avaient le droit de sortir à une seule occasion, celle d’aller acheter les matériaux nécessaires à l’exercice de leur métier, celui de cordier. C’est d’ailleurs le seul métier qui leur était autorisé d’exercer 1. Autres exclusions, ils ne pouvaient recevoir les sacrements du baptême, du mariage ou de l’enterrement en dehors de la communauté.

[1] Source : Pluvigner. Histoire et Patrimoine, Pluvigner, 1995, p 58, consultable à la Bibliothèque Municipale

La communauté des Soeurs de la Sagesse

L’installation des Sœurs de la Sagesse au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, la commune va être touchée par une épidémie. C’est à cette occasion que la communauté des Sœurs de la Sagesse va venir s’installer au centre du bourg afin de soigner la population malade. C’est un document daté du 27 janvier 1774 qui permet de déterminer la date de leur installation. Il révèle aussi l’existence d’un établissement de soins hospitaliers antérieur à 17741. Leur hôpital, qui communiquait avec la chapelle Saint-Adrien, abrite aujourd’hui la bibliothèque municipale ainsi que le centre multimédia.

La première mission des Sœurs sera donc hospitalière. Les informations sur la ou les épidémies qui frappent Pluvigner à cette époque ne sont pas précises. On peut imaginer qu’il s’agit de la variole ou de la petite vérole.

La seconde mission des Sœurs sera de prêcher la parole de Dieu et de diffuser un savoir élémentaire : celui de lire et écrire2.

La communauté exercera à Pluvigner pendant environ deux siècles.

[1] Source : Pluvigner. Histoire et Patrimoine, Pluvigner, 1995, p 52, consultable à la Bibliothèque Municipale

[2] Source : Pluvigner. Histoire et Patrimoine, Pluvigner, 1995, consultable à la Bibliothèque Municipale

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