Site du Talhouët

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Les fouilles

Les fouilles sur le site archéologique du Talhouët ont débuté en 1983, à la suite de destructions provoquées par des travaux agricoles, en novembre 1982. Elles se sont achevées en 1989. Les travaux se sont concentrés sur deux zones du plateau qui domine une zone humide. Les vestiges mis au jour utilisent le granit, prélevé sur place. Une restauration légère a été entreprise compte-tenu du bon état de conservation du site. Sur quelques zones limitées, les murs ont été remontés en maçonnerie sèche jusqu’au niveau le mieux conservé de la structure.

Composition du site

Le site se compose de deux ensembles distincts : au centre du plateau, les restes d’un habitat gaulois et dans sa bordure sud, deux sépultures à parements circulaires plus anciennes.

Ce site correspondrait à une ferme, protégée sommairement par un enclos qui suit la rupture de pente du plateau. La zone habitée, au centre, est limitée par un enclos d’une surface de 250m² protégeant, dans la partie ouest, une construction quadrangulaire datée du 3ème siècle avant J.-C. À ce premier habitat, s’est accolé un bâtiment circulaire du 2nd siècle avant J.-C. Le muret associé a perturbé une partie de l’enclos plus ancien. Il est probable que d’autres structures aient été détruites en bordure nord de la maison.

La maison circulaire

Par sa surface de 23 m², cette première maison est de taille modeste. La construction s’ouvre vers l’est. Le calage interne indique l’existence d’un axe de pivot pour la porte. Un foyer installé sur un radier de pierres, occupe le centre. Sur la partie nord, le mur était bien conservé, tandis que sur la partie sud il était en partie détruit. Dès l’âge du fer, le bâtiment a connu un important remaniement, non représenté ici. La partie la mieux conservée a supporté un auvent. Concernant le mobilier, de nombreux fragments de poterie, de percuteurs de quartz ont été retrouvés sur le sol. Des fusaïoles témoignent d’une activité de filage de laine.

La maison quadrangulaire

Le bâtiment s’ouvre vers l’est sur l’enclos. Construite contre le muret d’enclos, la maison a une surface de 28 m2. Si les techniques et matériaux utilisés pour bâtir cette maison sont identiques à ceux de la maison circulaire, le plan diffère. Ici, une structure porteuse a été créée pour pouvoir soutenir la toiture. Les calages internes sont les points d’ancrages des supports de la charpente. On sait également qu’il y avait un petit grenier. La structure de l’entrée révèle la présence d’un porche sous-lequel pouvait avoir lieu certaines activités. Aucune trace de foyer n’a été retrouvée à l’intérieur, pour autant la maison a pu être nettoyée avant son abandon. Concernant le mobilier, les restes de poteries sont absents à l’intérieur de la structure mais sont nombreux à proximité de l’entrée.

Les tombes

Les deux sépultures à parements circulaires sont caractéristiques d’une architecture funéraire connue dans la région pour les 7ème et 6ème siècles avant J.-C. Ces monuments protègent souvent des urnes cinéraires déposées dans la masse pierreuse. Plus rarement, il d’agit d’inhumation, comme c’est le cas à Pluvigner. Le caveau central est protégé par un système d’encorbellement de pierres, disposées de manière rayonnante. Ce sont des sépultures à inhumation et les caractéristiques du sol ne permettent pas la préservation des vestiges osseux.

 

 

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